Petite escapade historique en famille durant ce long week-end du 15 août.
Passage obligé en cette année du centenaire par Verdun, son ossuaire et sa citadelle souterraine …
Puis, un (grand)détour par l’ouvrage d’Hackenberg sur la ligne Maginot (dans la région de Thionville) où une visite de 3h00 par 7 degrés dans les entrailles de la terre nous a littéralement captivée du fait d’un guide particulièrement en verve et ayant su attirer notre attention durant toute la visite (un peu longue, j’en conviens mais il y avait tellement de choses à dire, à apprendre, à découvrir ….). Un site historique que je vous recommande si vous aimez l’histoire (ici , la guerre de 1940-1945) …. et passez dans le coin ! Mais chaussez-vous en conséquence et portez des vêtements chauds car les 3/4 de la visite se passent pédestrement ! Le reste s’effectue en petit train d’époque.
Cet ouvrage était opérationnel en 1940 mais les soldats français ayant reçu l’ordre de se rendre prématurément …, il a finalement été occupé par les allemands qui en ont fait une usine de guerre … et donc, hors la mémoire et le fait d’avoir donné du travail pendant les 10 ans de sa construction aux autochtones, il n’a pas servi ce à quoi il était destiné, à savoir retarder l’avancée ennemie ….
Cet ouvrage est un chef d’oeuvre technique, aération avec filtrage, chaleur/refroidissement et compression de l’air entrant/sortant, la clim était déjà inventée !! 5 solutions en cas de coupure de courant étaient prévues, la dernière extrême étant de suivre les rails dans l’obscurité la plus totale … sachant que ce fil d’Ariane menait à la sortie de n’importe quel point que l’on se trouve au sein de la construction.
Ce hérisson fièrement brandi par le guide ne servait pas à ramoner les cheminées mais … à être jeté sur l’ennemi, voire à être abandonné dans les tranchées afin que les « envahisseurs » s’y empalent …. Il paraît que c’était très efficace ….
Des rangées de barbelés avaient été déployées tout le long de l’ouvrage afin de retarder l’avancée allemande.
Une des tourelles vue de l’extérieur qui avait une portée de 6 kms (d’autres de 12 kms existent sur le site mais tous les blocs n’ont pu être réhabilités pour cause de dangerosité des lieux).
Enfin, je vous livre ici le recto-verso de deux cartes postales originales et familiales de 1916-1917. Ceux qui parviendront à lire le texte verront entre autres que le narrateur ne manque pas d’humour puisqu’il parle de « partir en voyage 99 jours, ce qui ne manquera pas de perturber sa correspondance » …. Hé oui, la censure militaire était ce qu’elle était …
Sur ce post un peu plus long que d’habitude …. mais il est bon parfois de se souvenir de notre passé pour mieux appréhender le présent, je vous souhaite une belle semaine !